26 décembre 2003
13h30 couloir d'hôpital, j'attends la jeune médecin pour mon écho et mon rendez-vous avec mes filles, leur tata m'a accompagné, elle avait trés envie de les voir. Aprés une longue attente pour cause de césarienne en urgence, l'obstétricienne me reçoit, mes bébés poursuivent leur petit bonhomme de chemin, ma soeur sort discrétement un petit mouchoir et s'essuie le coin de l'oeil, sur l'écran on gigote allégrement.
Dernière formalité, je lui donne mes résultats d'analyse, elle m'avait prescrit une prise de sang à propos de ce qu'elle nomme "la gratouille" et qui ne me quitte plus désormais. Elle secoue la tête à leur lecture, je sens que ce n'est pas bon signe. "Vous allez refaire tout de suite des analyses ici, je vous prépare l'ordonnance, vous avez une cholestase gravidique".
"Gravidique" je sais que cela signifie lié à l'état de grossesse mais cholestase non. Il s'agit du foie qui sous le taux élevé des hormones n'arrive plus à jouer son rôle de filtre, d'où les démangeaisons de la peau car le sang qui circule n'est plus épuré. Il ne me manquait plus que cela...je suis presque en colère et lui répond "aprés tout le chemin parcouru, ce n'est pas cela qui va me barrer la route" elle aquiesce, nous indique le service où nous rendre, elle m'appellera en fin de journée pour me donner les résultats qu'elle demande en urgence, elle m'établit une seconde ordonnance pour le traitement à commencer le plus tôt possible.
Mon moral n'est pas au beau fixe, on me fait le prélevement, je passe à la pharmacie et j'attends son coup de fil.
A 20h, je prends la communication dans notre chambre, j'ai fermé la porte. "Vos résultats sont trés mauvais, vous devez être hospitalisée, au moins le temps que le traitement commence à agir" voilà la poisse qui recommence...je lui demande pourquoi je ne peux pas rester chez moi et faire les examens à l'hôpital de façon rapprochée. "Vous risquez une hépatite fulgurante, vous êtez en danger vous et vos bébés." Le couperet est tombé. D'accord je viendrai demain matin...
Je suis assise et je ne parviens pas a me lever, complétement abbatue, comment vais-je annoncer cette nouvelle menace à mon mari, comment expliquer à mon fils, que je dois retourner à l'hôpital ?
Je prends mon compagon à part, il me regarde comme si il ne comprenait pas :"Ce n'est pas possible" si malheureusement.
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