27 décembre 2003
Un mois, jour pour jour, me voici de nouveau aux grossesses pathologiques, seule la chambre a changé. Je ne sais pas combien de temps je vais rester là, je voudrai déjà être repartie. Un monitoring est prévu et un prélevement sanguin demain matin. Je raccompagne mon mari et mon fils jusqu'à la porte du service, nous n'avons échangé que peu de mots, que dire de toutes façons ? J'ai l'impression qu'un nuage s'est incrusté au-dessus de ma tête et qu'il ne me quitte plus.
J'embrasse mon petit garçon qui suit le mouvement s'en trop se plaindre, mon compagnon n'en peut plus et craque, je ne sais pas pourquoi mais je lui dis que je vais être courageuse, qu'il n'a pas à s'en faire, je lui promets. Cette promesse je tente de la tenir tant bien que mal mais seule dans la chambre mon chagrin se mèle à la solitude et à un terrible sentiment d'impuissance, j'ai l'impression d'être déjà allée au bout de moi-même il y a un mois et de nouveau il faut recommencer. Le seul espoir, c'est que mes prochaines analyses soient meilleures, elles peuvent difficilement être pires et je serai à jeun, point important, qui fera peut-être toute la différence avec le bilan de la veille. J'ai amené les médicaments et espère trés fort qu'ils vont agir.
La sage-femme installe le monitoring, avec des jumeaux c'est particulièrement sportif, car il faut trouver les deux et vu le mouvement interne, ce n'est pas évident. Le résultat est bon. Je ne parviens pas à envisager le pire, ni pour moi, ni pour elles, aprés tout ce que nous avons passé.
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