Me revoilà dans la chambre, mon mari m'embrasse, l'opération a réussi...
Tout n'est pas gagné pour autant, il ne faut pas que j'ai de contractions, et les bébés doivent se remettre de ce geste, recréer du liquide pour l'un en faisant de nouveau fonctionner sa vessie, dégonfler pour l'autre...
Mais j'y crois, je regarde par la fenêtre et j'apperçois les toits des maisons d'en face, je ne suis pas trés loin de ma région natale, mon ventre est dégonflé, mon dos apaisé, enfin soulagée, je m'endors...
Mon mari en profite pour prévenir nos proches, tous prêts de leur téléphone. Mes parents se sont installés chez nous pour s'occuper de notre fils. C'est le soulagement pour eux aussi.
Je vais me réveiller en fin de journée, nous allons dîner en tête à tête nos menus d'hôpital, nous n'avons pas besoin de beaucoup parler, être réunis là, aprés cette journée est déjà beaucoup...
A 22 heures, on doit venir me chercher pour un contrôle, afin de vérifier la vitalité des foetus qui ont été eux aussi un peu endormis pour l'intervention.
Une sage-femme vient me vérifier ma perfusion, je dois la sonner au moindre problème, elle repassera plusieurs fois, voir si je ne contracte pas, je suis surveillée de prés.
Mon mari s'endort épuisé, j'en fais de même.
27 novembre 2003 (toujours...) 22H
Un jeune médecin espagnol, vient me chercher, nous sommes réveillés en sursaut. Une angoisse m'étreint la gorge, et si elles n'allaient pas bien ?
Salle d'écho : Il m'aide à m'installer, trés rapidement, il m'annonce "transfuseur vivant", "transfusé vivant", je n'oublierai jamais...elles vivent !
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