Août 2003
Chaleur écrasante, étouffante, même la nuit n'apporte pas la fraicheur attendue.
Rendez-vous fixé chez la gynéco, j'ai pris les devants : une prise de sang me confirme bien ce que je savais déjà.
Nous avons commencé à divulguer la nouvelle, mon fils veut un petit frère, mais moi c'est une fille dont je rêve, un mini-moi, avec des cheveux longs à coiffer, natter, enrouler, des robes, des barettes, des dînettes et des poupées par milliers et les grands yeux de son père.
Un garçon et une fille, le choix du roi : Pourquoi lui seul a-t-il le droit de choisir ?
Embryon tu es, mon bébé d'amour tu seras, qu'importe le reste.
Le jour j arrive : peut-être vais-je t'appercevoir tout petit haricot (c'est la saison) en tortillant le cou du côté de l'écran ?
Oui j'essaye de voir, mais cela ressemble à une photo de la Lune : des couches superposées dans tous les tons de gris, un peu de blanc et du noir, monde opaque, mystérieux, mais pas inhabité.
Tout à l'air de bien aller d'ailleurs pour l'habitant en question.
Jusqu'au moment où la gynéco penche la tête de côté, s'avance vers l'écran :
"Il y en a 1"...
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