Je ne suis qu'au début de ma grossesse mais me voilà installée dans une pièce prés des "salles de travail". Deux sages-femmes nous reçoivent en attendant l'obstétricien, chacune y va de sa petite phrase : "C'est l'utérus qui prend sa place" "C'est peut-être une fausse-couche tardive" si j'ai le choix je prends la 1ere option...leur décontraction est à l'opposé de mon angoisse. Le médecin arrive, m'examine, ne voit rien de plus qu'à son cabinet, il décide de me garder en observation, avec bilan complet, écho l'aprés-midi.
Je descends à l'étage inférieur accompagnée d'une sage-femme. Etre admise à la maternité alors qu'il me reste des mois d'attente est difficile, j'ai beau essayer de ne pas entendre malgré la chambre située tout au bout du couloir, il y a des bébés qui pleurent...et à côté de mon lit un lavabo et un plan à langer...la tristesse m'envahit et je me résigne. On me pose une perfusion contre les contractions, le sang est prélevé. J'attends l'échographie, pour en savoir plus, le temps n'en finit pas. J'essaye de me reposer, je suis épuisée.
L'aprés-midi on m'accompagne au rez-de-chaussée, dans la grande salle d'attente, beaucoup de personnes de l'extérieur avec des pansements ou des plâtres, je tire sur mon peignoir, ma liquette en dessous est courte et j'ai pris du volume ces derniers jours, je tiens la perf de l'autre main. J'ai vraiment l'air d'une pauvre fille.
Les minutes passent, enfin le médecin me reçoit, elle a mal a une main et s'en soucie beaucoup, elle commence l'écho, voit effectivement beaucoup de liquide amniotique, une différence de taille entre les foetus mais le plus petit "est harmonieux". Ils bougent normalement, rien de particulier a signaler. Un peu d'éclaircie dans la grisaille, enfin je le crois.
J'appelle mon mari pour le rassurer. J'ai hâte de revoir l'obstétricien pour avoir des explications quand au liquide et à cette différence de croissance. Il arrive mes analyses en main, tout va bien, pour lui rien d'alarmant "au moindre doute, à la moindre suspicion, je vous envoie à..."(un hôpital de niveau III dans une grande ville proche.)
Je vais restée trois jours, avec un médicament plus puissant pour stopper les contractions puis sortir un peu ahurie mais pleine d'espoir.
Comme je me retrouve dans cette arrivée à l'hôpital. ça fait désordre une femme en début ou milieu de grossesse parmis les futures ou jeunes accouchées.
On se demande si on ne s'est pas trompée d'endroit ! Comme tu le dis plus haut, on est très vulnérables, on se laisse conduire par le bout du nez. On ne réalise pas trop ce qui nous arrive et pourtant on le "sens". Un reste de nos racines primitives ? ...
Rédigé par : Isabo | 03.05.2007 à 23:25